mardi 31 mai 2011

Heureusement il y a Silvio

"En 2008, lors de sa quatrième campagne pour la fonction de Premier ministre d'Italie, Silvio Berlusconi a diffusé une vidéo dans laquelle une belle femme blonde se tenant dans une épicerie à côté d'une pile de bananes chante "Il y a un grand rêve qui vit en chacun de nous." Une foule de femmes s'époumone sous un ciel sans nuages "Meno male che Silvio c'è" - "Heureusement il y a Silvio". D'autres femmes dans divers contextes reprennent la mélodie en choeur : une jeune mère dans un cabinet de pédiatrie, entourée d'infirmières, une brune dans un salon de beauté vêtue d'un débardeur lui couvrant à peine les seins. Aux yeux d'un Américain, le clip à l'air d'une parodie ou peut-être d'un nouveau genre de pornographie musicale sur le point de tomber dans le charnel. Le final montre un jeune moniteur de natation passionné chantant à une piscine pleine de femmes en maillot de bain : "Clamez-le avec la force qui n'appartient qu'à ceux qui ont l'esprit pur : Président nous sommes derrière vous !"

Silvio Berlusconi
Source de l'image : Agence Reuters Stefano Rellandini


Les Italiens en ont-ils assez de Silvio Berlusconi et de la culture qu'il incarne ? La suite de "Basta Bunga Bunga", un article d'Ariel Levy, ici.

dimanche 29 mai 2011

Louis Theroux : du gonzo à l'écran

Pour dompter leurs enfants turbulents, de plus en plus de parents américains recourent à des psychotropes. Peu importe que ces remèdes et parfois même le diagnostique justifiant leur prescription soit douteux : ça leur rend la vie tellement plus facile.

Pour réaliser America's Medicated Kids Louis Theroux s'est installé chez Hugh et sa famille à Pittsrburg. Il y a quelques années, on aurait peut-être dit de ce garçon de 10 ans qu'il était dissipé, voire très insolent. Mais aujourd'hui, on fait fi des qualificatifs vagues : on diagnostique. Pour Hugh la liste est longue : TDA (trouble du déficit de l'attention), hyperactivité, trouble oppositionnel avec provocation, syndrome d'Asperger et trouble bipolaire. Et heureusement, contrairement à l'insolence, un TDA se soigne. Chaque trouble a son psychotrope antidote capable de transformer un petit démon en "meilleur ami des parents" ainsi que le résume la mère de Kaylee, une autre adolescente hyperactive interviewée.

Louis Theroux (premier plan) en compagnie de Hugh et de sa famille
(source de l'image : www.bbc.co.uk)


Les méthodes de reportage employées par Theroux ne sont pas sans rappeler celles du journalisme gonzo : l'immersion longue durée, les recherches préalables qu'il entreprend, le soin apporté dans la façon dont il présente les "personnages", les sujets abordés,...

Des acteurs porno aux survivalistes, des gourous aux bodybuilders, Louis Theroux attache un intérêt particulier aux groupes marginaux.
Mais Theroux ne tombe jamais dans le voyeurisme, ou plutôt le "montreurisme". Il observe, pose les questions avec candeur, mais sans condescendance, il ne pointe pas du doigt en tapant sur l'épaule. C'est malheureusement une chose assez rare quand on touche à ce type de sujet que pour le noter.

Ci-dessous, l'intégralité du documentaire diffusé sur la BBC en 2010.


Partie 1/4


Partie 2/4


Partie 3/4


Partie 4/4


vendredi 27 mai 2011

Trois premiers morceaux sans flash - "Se baser sur le réel pour se raconter soi"

Luz, dessinateur et français (Charlie Hebdo, les Inrocks, Fluide Glacial), et Stefmel, photographe et suisse, sortent cette semaine le deuxième volume de « Trois premier morceaux sans flash ».

Iggy Pop & The Stooges, Suicide, Sonic Youth, Motörhead,… en tout une vingtaine de concerts sont dépeints sur 36 pages de dessins, photos et impressions entremêlés.

Pour garder une liberté totale, le duo a choisi de s'autoproduire : "Un éditeur aurait demandé qu'on fournisse 150 ou 170 pages. Ce qui nous aurait pris trois ou quatre ans de travail alors qu'on voulait montrer la réalité de la musique en temps réel. A ce titre, un an [le temps entre le début de la réalisation et la sortie de l'ouvrage, ndlr] nous semble être le tempo idéal."

Suicide par Stefmel & Luz en 2010
(source : www.stefmeluz.com)


Suicide en vrai en 1977


Pour ce recueil autoédité, Luz rompt complètement (dit-il) avec la satire. Le dessein : se baser sur le réel pour se raconter lui-même "C’est pour moi la définition même du journalisme." explique-t-il à Philippe Brochen de Libération "Je revendique ce traitement subjectif. Je ne sais pas faire de la fiction pure : mon idée n'est pas de raconter la réalité, mais des histoires à partir de la réalité, de raconter une histoire par rapport au concert mais pas le concert".

Pour lire l'entièreté de l'interview c'est par ici.

Pour jeter un coup d'oeil à "Trois premiers morceaux sans flash", en tout petit, c'est par .

jeudi 26 mai 2011

Pérégrinations niloises

Wendell Steavenson
(source de l'image : www.thisislondon.co.uk)

Wendell Steavenson est journaliste freelance, ancienne correspondante au Time. Elle a écrit pour le New Yorker, Granta, Prospect et le Daily Telegraph.

Elle a écrit sur la Géorgie croulante de la fin des année nonante. Elle a écrit sur l'Irak, sur le Général Kamel Sachet héros de la guerre d'Iran et favori de Saddam Hussein. Son livre à ce sujet a d'ailleurs été adapté au cinéma :


"La Situation" de Philip Haas


Wendell Steavenson écrit aujourd'hui sur l'Egypte. Voici un extrait traduit :

Un de mes quartiers préférés au Caire est Boulaq. C'est un bidonville qui squatte un ancien quartier français de la ville, adjacent au centre-ville. On y pénetre, à quelques pas d'une autoroute klaxonnante surmontée d'un autopont, les ruelles sont cabossées et poussiéreuses, les enfants jouent à "chat" avec une boucle de plastique d'emballage, les vendeurs scandent le prix des pastèques, les imposantes façades tombent en miettes, le linge pend au dessus d'élégantes balustrades oubliées. Il y a un petit carrefour où peu de voitures passent car la route est étroite et inégale, plusieurs cafés y débordent, on peut y trouver des bonnes pitta de crevettes frites (le pain subventionné par le gouvernement) et une bouteille de Coca-Cola fraîche.

Alors m'assis à l'abri du Café des agriculteurs, nommé d'après un homme dont le nom était Farmer, et je regardai la poussière tourbillonner dans la brume de l'après-midi. Les femmes ne viennent pas s'asseoir pas dans ces cafés, ils sont réservés aux hommes qui viennent boire le thé et faire claquer les dominos et y passer l'après-midi. Mais je suis une étrangère et donc les règles ne s'appliquent heureusement pas tout à fait. Je leur ai demandé comment les vont les choses.

"Je ne sais pas. Dieu seul le sait", déclara un homme appelé Mahmoud, qui avait une truelle de plâtrier à côté de lui sur la table branlante.

"Les choses sont différentes après la révolution ?"

Mahmoud leva les yeux vers le ciel. "C'est entre les mains de Dieu."


Le quartier de Boulaq
(source de l'image : Valérian Mazataud, www.cyberpresse.ca)


Un autre homme, assez âgé, me dit-il, pour être un grand-père, chauve avec un cor de prière sur son front, déclara : "C'est la liberté maintenant."

"Qu'est-ce que ça change pour vous?" demandai-je.

"Rien !", dit Mahmoud le plâtrier, contemplant la scène face lui. Une femme en gallabya ​​passa, une boîte en carton en équilibre sur sa tête. "Rien n'a changé, enfin, les policiers ne viennent plus." Il décrivit comment, avant la révolution, la police venait harceler les travailleurs assis dans la rue attendant d'être embauchés. L'agent les jetait dans un fourgon de police sans même vérifier leurs papiers d'identité. "Nous sommes légitimes. Nous sommes des gens pauvres ici, des travailleurs" expliqua Mahmoud, en agitant ses mains. Ensuite, poursuivit-il, les travailleurs étaient emmenés à la station de police et traînés dans un bureau, et le policier présentait une table couverte de lames de rasoir, de couteaux et de drogues et disait : "Choisissez votre délit." "Et vous ne pouviez rien faire ! Maintenant, après la révolution, ils ne reviendront plus ici."

(Cairo, The Word on the Street - 25 Mai 2010, la suite ici)


Chaque jour (ou presque), elle poste une nouvelle bribe de son périple, en anglais, ici.

dimanche 22 mai 2011

C'est le châtiment !

Après Nostradamus, Paco Rabanne et, bien sûr, Philippulus le Prophète...
...Harold Camping, ingénieur retraité, homme de radio et prophète à ses heures perdues va devoir refaire ses calculs : il semblerait que la fin du monde qu'il avait pourtant prévue pour hier n'a pas eu lieu. Les "justes" ne sont pas montés au Ciel, les moins-justes n'agonisent pas en se tortillant de douleur. En tout cas, agonisant ou fringant, ceux qui aiment les fins du monde peuvent lire Here We (Don't) Go Again: Revisting the Millerites in Light of 5/21/11 de Kathryn Schulz.


Un tableau du prédicateur baptiste William Miller, détaillant 2520 ans de prophéties accomplies et censées culminer en l'an 1843, date prévue par Miller pour le Second Avènement.
(source de l'image : beingwrongbook.com)


Pour ceux ont toujours foi en Harold, il prévoit une autre fin du monde pour le 21 octobre.

samedi 21 mai 2011

Will not be there due to mom - Free Earl!

Odd Future ça a commencé par ça :

En un an, le trip halluciné d’Earl et d'OF à travers Los Angeles est visionné près de 4 millions de fois, tandis que le groupe monte les échelons du succès à la façon des artistes estampillés « phénomène internet » : quatre à quatre. L’assentiment du rappeur Snoop Dogg par Tweeter interposé, puis la couverture du magazine Billboard titrant que le groupe « pourrait tout simplement être le futur de l’industrie musicale », un passage dans l’émission de Jimmy Fallon sur la NBC et un article du Guardian qui qualifie Odd Future Wolf Gang Kill Them All de « groupe de rap le plus connu au monde ».

Mais l'ascension d'OFWGKTA, rappeurs sataniques-skaters-violeurs selon l'Urban Dictionary, est marquée (ou renforcée) par une absence. Depuis la sortie de la vidéo, Earl, de son vrai nom Thebe Kgosistile, 16 ans, est invisible. Aucune apparition publique (et, semble-t-il, aucune apparition privée non plus). L’été dernier, le groupe poste un message laconique sur son Tumblr : « Free Earl ». Sur le flyer du premier concert "officiel" du groupe, le nom d’Earl est barré ; l’explication n’est pas moins sommaire : « ne pourra pas être là à cause de maman ». « Free Earl » est devenu le cri de ralliement d’Odd Future, mais toujours pas de trace d’Earl Stweatshirt et de son faciès de poupon.


source de l'image : www.mostlyjunkfood.com


Kelefa Sanneh s'est plongé dans la saga OFWGKTA pour le New Yorker. L'article, sur mostlyjunkfood.com.

mercredi 18 mai 2011

La vie secrète des enfants mariées

Cynthia Gorney écrit sur le mariage d'enfants rajasthanais : Radha, Gora ou encore Rajani, une jeune mariée de 5 ans "vêtue d'un t-shirt rose orné d'un papillon sur l'épaule et de lunettes de soleil en plastique".

"To Young to Wed - The Secret Life of Child Brides" paru ce mois-ci dans The National Geographic.


Smita, 13 ans, après son mariage au village de Raghogarh près de Bhopal, en Inde (photo AFP).

mardi 17 mai 2011

"I knew readers hadn't gone away..."

« Lorsque le romancier William T. Vollmann (gagnant du National Book Award) s'est rendu au Japon ce printemps pour investiguer sur la catastrophe de Fukushima, coincé à l'intérieur de la zone de contamination, il a fait ce que tout journaliste voudrait faire. Il a acheté un dosimètre pour évaluer les niveaux de radiation. Il a pris "comprimés d'iode datant de la Guerre Froide", qui ont provoqué des picotements sur sa langue et lui a laissé une éruption cutanée. Il a décidé d'ignorer les statistiques, les déclarations officielles pour faire confiance à ses observations, à ses conversations avec les survivants, à ses impressions : une sorte de vue d'ensemble. "La capacité étonnante qu'on les officiels japonais à ne dire absolument rien", écrit-il, "n'a d'égal que le degré de confiance absurde que le public leur confère."

source de l'image : www.tablet-reviews.com


Comparer l'histoire derrière l'histoire et la raconter à leur manière, c’est ce que les journalistes ont toujours fait. Pensez à Norman Mailer, lorsqu’il écrivait sur la Convention démocrate de 1968 à Chicago, ou à Joan Didion dans Haight-Ashbury, ou encore à Denis Johnson, enquêtant depuis un « Rainbow Gathering » dans les années 1990 (…)Et pourtant, il y a une différence - quand [la pièce de Vollmann] sur Fukushima, "Into the Forbidden Zone", est sortie la semaine dernière, ce n’est pas imprimée dans un magazine comme l’ont été les œuvres de ses prédécesseurs. A vrai dire, elle n’a même pas été imprimée du tout… »

La suite (en anglais) de cet excellent article de David L. Ulin pour le Los Angeles Times sur les plateformes numériques comme futur du journalisme narratif, c'est ici.

samedi 14 mai 2011

Eu-ro-vi-sion !

Le Concours Eurovision de la Chanson par Anthony Lane, journaliste au New Yorker : Only Mr. God Knows Why. Ca a un an, mais c'est toujours très bien.



Et ça, ça a 31 ans, mais c'est toujours très bien aussi !


samedi 7 mai 2011

Byliner lance sa seconde publication

Après "Three Cup of Deceit" de Jon Krakauer (surtout connu de notre côté de l’Atlantique pour l’adaptation cinématographique de son livre Voyage au bout de la solitude par un certain Sean Penn sous le titre d’ "Into the Wild"), la maison d’édition Byliner sort sa deuxième publication par internet : "Into the Forbidden Zone: A Trip Through Hell and High Water in Post-Earthquake Japan" de William T. Vollmann.

Avec cette seconde publication, Byliner propose aux lecteurs une chronique de la vie japonaise post-catastrophe de Fukushima. « Il nous a semblé évident que ce qui se passait au Japon allait être une histoire extrêmement importante » explique Tayman. « Nous qu’un écrivain raconte cette histoire alors qu'il était encore en cours. »


William T. Vollmann lors de son séjour au Japon
(source de la photo : www.mashable.com)

La rapidité des délais de mise à disposition est un facteur essentiel dans le fonctionnement de Byliner. Comme l’explique son directeur général, John Tayman (éditeur de magazine, journaliste et écrivain de profession) « nous veillons à éviter de tomber dans le piège des lourdes infrastructures propres aux maisons d'édition classiques ». La publication directe par voie électronique représente ainsi une alternative intéressante qui permet en effet de prendre un « raccourci ».

Généralement les choses se passent comme suit : une équipe éditoriale définit quelles sont les histoires « qui valent la peine qu’on les raconte ». Pour chaque « article », elle sollicite l’auteur qu’elle considère comme le plus à même d’écrire sur le sujet et l’envoie sur le terrain. Après la publication, l’auteur reçoit 50% de la recette.

Le site Byliner.com constituera une importante base de données comprenant des articles de magazines, de journaux sur une grande variété de sujets. Il devrait également faire office moteur de découverte pour les lecteurs friands de journalisme « version longue ». Si vous aimez Adrian Nicole LeBlanc par exemple, vous l'inscrivez, et Byliner vous recommandera d'autres journalistes moins connus que pourriez également apprécier.

Il devrait être opérationnel dans le courant du mois de mai.

Et pour les curieux, un extrait d'"Into the Forbidden Zone" est disponible ici.

dimanche 1 mai 2011

Le journalisme littéraire ne se meurt pas !

Dans un article précédent, Jean-Paul Marthoz nous avait fait part de son optimisme quant à l’avenir du journalisme narratif. Cet optimisme s’avère partagé par les intervenants de la conférence intitulée « The Power of Narrative: The Rebirth of Storytelling » qui s’est tenue les 29 et 30 avril à la Boston University College of Communication.

D’éminents écrivains, rédacteurs, agents littéraires et des éditeurs s’y sont retrouvés pour débattre du futur du la narration, du récit comme forme journalistique. Parmi les invités on peut citer notamment Susan Orelan (écrivain et journaliste à Rolling Stone, Esquire et Vogue), Gay Talese (une des légendes du Nouveau journalisme), Isabel Wilkerson (professeur à l’université de Boston et première afro-américaine à avoir gagné le prix Pulitzer) et la rédactrice en chef du New York Times, Jill Abramson.

Si on s’inquiète du futur du journalisme, quelle est la menace ? Etant donné que ce type de journalisme requiert un travail d’investigation intensif et donc de longue durée il faut que les éditeurs et les rédaction choisissent de mettre de l’argent dans de tels articles et donc espérer que les lecteurs aient envie de les lire – chose pas toujours évidente.

A une époque où , où l'ont annonce régulièrement la mort du journalisme et où celui-ci se « dépêche » plus que jamais, y a-t-il encore un désir de la part des lecteurs de lire ce type de journalisme « long-métrage » ?

A l’issue de la réunion, les débateurs répondent « oui », arrivant à la conclusion que l’appétit pour des articles bien écrits, bien documentés existe et existera toujours. C’est en tout cas le cas aux Etats-Unis, où la tradition du journalisme narrative est bien plus ancrée que dans le reste du monde et où, comme l’a souligné l’agent littéraire Amanda Urban, les œuvres de « non-fiction » se vendent beaucoup mieux que les romans.

Isabel Wilkerson et Gay Talese


Mais là où le sujet devient plus épineux, c’est quand il s’agit de savoir où ce type d’article pourrait être publié et comment faire pour que ceux qui les écrivent puissent en vivre.

Abramson a évoqués certains nouveaux débouchés comme The Atavist (dont nous vous parlions il y a quelques temps) ou encore Longreads.com qui recueille sur son site des récits de journalisme littéraire à partir de diverses publications et indique au lecteur combien de temps il faudra pour lire chaque article. Les salles de rédaction à but non lucratif comme ProPublica financent la réalisation d’articles de journalisme d'investigation, dont l'un a gagné le prix Pulitzer 2011 pour les Reportages Nationaux. Toutes ces entreprises étant relativement récentes, on ignore encore quels bénéfices pourront en être tirés.

Pour ce qui est de vivre du journalisme littéraire, Hampton Sides, rédacteur à Outside a déclaré : "Le journaliste littéraire est nécessairement pauvre. Quelqu’un qui pense qu’il va gagner beaucoup d’argent ne devrait pas faire ce métier. On fait ce métier parce qu’on l’aime, parce qu’on est passionné par le sujet. L'argent viendra plus tard. Ou pas. "

Susan Orlean, a elle émis une déclaration qu’elle a définie comme "digne des slogans d’encouragement que scandent les pom-pom girls" : "malgré toutes les sombres prédictions, j’ai l’impression qu’il n'y a jamais eu de meilleur moment pour raconter des histoires."



Via buquad.com